Ferme de la Gryonne

Si vous avez aimé les différentes variétés de tomates, d’aubergines, les aux, les poivrons, les concombres et les courgettes, sachez que ces légumes viennent d’un domaine de proximité à l’endroit de l’ancien Grainier, sur la Route des Mines de Sel, 13 à Bex. Cette nouvelle initiative agricole a tout d’abord démarré sous le nom provisoire d’ « Alterre-Native » avant de trouver son nom définitif sous l’appellation « La Ferme de la Gryonne », en honneur de la rivière qui coule juste derrière le domaine que vous pouvez visiter

Je contacte Capucine Landron pour en savoir plus sur nos nouveaux fournisseurs. Elle a eu un parcours de vie très mobile, ce qui lui a permis de connaître différents domaines et formes de cultures.
L’envie de prendre soin du vivant – qui l’a toujours habitée – pouvait ainsi se concrétiser. Cette pratique agricole de plusieurs années l’a convaincue d’avancer dans l’approche bio, celle qui exclut les engrais chimiques.

Une partie de son parcours s’est déroulée en France où elle a connu la biodynamie énergétique, l’acupuncture de la terre par le biais de menhirs en basalte, le travail avec la mémoire de l’eau.
Elle a même travaillé deux ans dans un domaine de vin nature au Sud de la France, où elle a connu la cosmo culture. Elle a aussi suivi des formations avec Eric Petyot.

Ayant été maraichère au Grainier – et à la suite de la faillite de ce dernier, elle et son compagnon – Gabriele Guglielmi – ont voulu redonner de la vie à ce lieu.
Leur projet va un cran plus loin de ce qui se faisait avant. En effet, iels y pratiquent non seulement la culture bio, mais aussi la phytothérapie agricole.
Pour ma part, je découvre cette approche pour la première fois avec Capucine et ses explications. Il s’agit d’un principe parallèle à celui de la phytothérapie pour l’humain… mais appliqué aux soins de la terre.

Gabriele et Capucine préparent des infusions, des macérations, des extraits fermentés, des purins pour soigner leur terre et ont ainsi totalement exclu les produits phytosanitaires. Iels prennent soin du système immunitaire de la terre, et les légumes poussent avec une plus grande capacité de réaction/résilience face aux possibles invasions de champignons ou autres maladies qui se présenteraient.

Pour l’instant cette phytothérapie agricole est dans une zone floue pour l’administration, alors ils ne peuvent pas commercialiser leurs préparations. En revanche ils fonctionnent comme d’autres le font pour les pressoirs de jus de pomme : ils mettent à disposition leur matériel pour que les agriculteurs qui le souhaitent puissent venir préparer leurs propres extraits de plantes.
Leur choix de vie et d’entreprise se consolide petit-à-petit puisque Gabriele est en train de faire des études d’ingénieur agronome à la HEPIA de Genève.

Sachez encore que leur domaine ne fournit pas que des légumes, mais aussi des plantons de légumes, des fleurs et des plantes aromatiques pour les horticulteurs.

Si Capucine adore prendre soin de la terre, du végétal et de l’humain… bref, de la Vie… elle est pourtant bien consciente et ose nommer les difficultés que le changement climatique est en train d’amener à l’agriculture. En tant que cultivateurs de la terre, iels se doivent d’explorer comment faire face à ce dérèglement du climat. En effet, face à ces nouveaux enjeux, évoluer et explorer de nouvelles manières de faire est aujourd’hui un défi incontournable

Voici le message que Capucine souhaite apporter aux membres de la coopérative: Soyez conscient.e.s du Bonheur de manger des produits sains et harmonieux ! 

Moi, je me dis qu’elle honore son beau prénom ! ☺ Ana Maria